DU PAYS GASCON AU BEAUJOLAIS

Mardi 11 novembre 2014, 8 heures du matin, départ pour le « Gers »,

Rennes, Nantes, Bordeaux, arrivée en fin d’après-midi, direction Eauze pour poser nos sacs dans notre chambre d’hôtes, nous profitons d’un peu de temps pour visiter cette citée pittoresque renfermant de nombreux vestiges gallo-romains, une place magnifique avec des habitations du XVème siècle dans un état de conservation exceptionnel, une cathédrale propre à ce pays, et dans le prolongement un charmant restaurant qui nous propose bien entendu les gésiers de canard, le confit de canard, et les desserts à l’armagnac, tous les ingrédients pour une bonne nuit de sommeil dans un cadre rustique et champêtre.

Mercredi 12 novembre, réveil aux aurores, un petit déjeuner copieux ou nous retrouvons cette fois des rillettes de canard (ici le canard est presque une divinité),

nous prenons la direction de Cazaubon après un passage au bord du magnifique lac ou vivent les dernières tortues cistudes d’Europe, nous arrivons au domaine de « UBY » pour y goûter le dernier né de la gamme : le colombard, sauvignon (collection unique).

Beaucoup de kilomètres mais nous avons la primeur de ce vin qui se veut être une explosion de fraîcheur et d’arômes, nous en profitons pour goûter les rouges eux aussi très aromatiques, certains blancs que nous connaissons déjà, cependant un « chardonnay-muscadelle » ne nous laisse pas indifférent et nous décidons de le faire entrer dans la sélection « Hallette aux Vins » ainsi tous les vins sélectionnés seront présents dès le mois de décembre dans la cave.

Après une visite de l’unité de production, un passage dans les vignes s’impose sur la route qui nous mène à Fronton.

Nous sommes à Fronton pour la pose déjeuner, re-gésiers, re-canard, re-etc…nous comprenons mieux l’addiction des gars de ce beau pays pour le rugby, après des repas gargantuesques il faut éliminer !

Ici d’autres cépages, d’autres vignobles, d’autres dégustations, d’autres enlèvements et commandes, notamment les vins du « Domaine de Lescure » à découvrir dans notre cave.

Nous devons remonter maintenant sur le pays du beaujolais, avec un passage par Toulouse, Narbonne, Montpellier, Nîmes, la Vallée du Rhône, pour arriver très tard dans le beaujolais au pied du Mont Brouilly.

Jeudi 13 novembre, dégustation à jeun du beaujolais-nouveau (il faut faire couleur locale), cette année il a un beau fruit et il est parfaitement équilibré pour un vin nouveau, ce beaujolais 2014 ce marierai bien avec un pot au feu ou des plats automnale de ce type.

Continuons nos investigations en Brouilly et côtes de Brouilly, au « Domaine du Griffon » ou de façon très familiale nous avons le privilège de visiter le potager de « Dame Guillemette » la maîtresse de maison du domaine.

mont brouilly

LE MONT BROUILLY

Reprenons la route en direction de Juliènas chez Monsieur Perrachon, lui aussi un amoureux de son travail, de son terroir qui nous présente de magnifique « Fleurie », « St Amour », « Morgon », « Chénas », « Juliènas » et tant d’autres qui seront à la boutique dès notre retour.

Un petit Crochet par le « Domaine Bonnet » pour y déguster un « St Amour » déjà très évolué qu’il faut venir découvrir.

Cependant le voyage n’est pas fini, en effet il nous faut remonter en direction de vergisson au « Domaine Guerrin » avec une vue imprenable sur la roche de Solutré, pour goûter les « Macon-vergisson », les « St Véran » ainsi qu’une découverte sur un superbe « Pouilly-Fuissé », qui ne nous laisse pas indifférents car il est magnifique de structure et de matière.

roches de vergisson et de solutré

LES ROCHES DE VERGISSON ET DE SOLUTRE

Nous remontons sur Beaune ou plus exactement à St Aubin ou nous attend un grand Bourgogne au « Domaine Moingeon », un très beau Chardonnay, avec une belle intensité, puissant, gras, ferme, typé, une longueur onctueuse, un grand vin qui démontre du travail, de l’application, du savoir et de la raison. Chez ce même producteur nous avions trouvé dans un précédant périple un Chassagne-Montrachet et un Puligny-Montrachet tout aussi incomparables et incontournables.

Vendredi 14 novembre, après une bonne nuit de sommeil à Nolay dans un vieille Hôtel du 18ème avec un charme fou, nous reprenons notre route pour faire un crochet par Tours, plus exactement dans le « Vouvray », effectivement nous devons nous réapprovisionner en « Chenin » près des « Troglodytes » en bordure de la Loire.

A cet endroit vient se nicher la « Vallée Coquette » et au creux de cette vallée nous rendons visite à Monsieur Gendron, un vrai personnage issus de cinq lignées de vignerons, il nous raconte sa « Vigne », entre autre celle qu’à planté son arrière grand-père en 1912 et qu’il vendange toujours, sa cave qu’il a creusé de ses propres mains, des centaines de mètres de galeries piochées et pelletées, un labeur de titan pour un homme simple et fort sympathique qui lui aussi fait preuve de beaucoup de courage devant l’adversité et le travail, d’ailleurs sa production l’atteste et après une longue dégustation nous rapportons son « Vouvray 2005 » (voir la sélection du caviste) ainsi que son « Vouvray pétillant 2009 », vous me croirez quand vous l’aurez goûté mais son « Vouvray 2005 » à le goût et l’arôme des roches composants sa cave, un parfum inimitable.

il est maintenant tant pour nous de regagner notre Cotentin natale, encore 350 « bornes » et nous serons dans notre cave, fourbus mais avec des souvenirs plein les yeux, des histoires plein la tête, des saveurs plein le nez et des goûts plein la bouche, nous aurons parcouru 2800 kilomètres en 4 jours et goûté pas moins d’une cinquantaines de vins de régions et de millésimes tellement différents mais en sachant que derrière tous ces grands et petits vins de notre beau pays il y a avant tout de « l’humain ».