A tous mes clients et amis, votre Hallette Aux Vins sera fermée
pour quelques jours.
Effectivement, je vais faire le tour de France. Pas celui en vélo, sinon il faut que je parte à Noël pour avoir une chance d’arriver sur les « Champs Élysées» le 14 juillet.
(et oui, je tiens mieux à table qu’à bicyclette !!!).
Je pars pour la grande boucle de mes producteurs et vignerons, pour une fois de plus goûter et rapporter les pépites chers à votre palais.
Merci de votre compréhension
à très bientôt.
Votre artisan-caviste.
La saison d’été s’effiloche doucement laissant la place à l’automne. Début octobre il sera l’heure pour moi de retourner rendre visite à mes amis vignerons. En avant première un petit clin d’oeil de Monsieur Stéphane Briday, vigneron à Rully en Bourgogne (hâte de déguster chez cet homme authentique et haut en couleur).
Ne ratez pas son franc parlé et sa bonhommie sur https://youtu.be/fDjqbXXVTc8
Votre artisan-caviste.
Cette « Colère » est déchaînée par Louise Chéreau, vigneronne dans le pays Nantais, qui de part sa jouvence, son savoir, sa pugnacité et son tempérament a su produire ce vin des Vices et des Vertus…
Ce cépage « Folle Blanche » a été vinifié sur lies fines pendant 6 mois, ainsi les notes de fruits mûrs viennent équilibrer la vivacité océanique de ce cépage.
La couleur jaune claire est caractéristique de ce cépage. Au nez les arômes de fruits frais s’expriment en premier et laissent place à des notes iodées que l’on retrouvera en bouche accompagnées de zeste d’agrumes.
De part son côté tonique, frais, vif, iodé et salin ce vin s’accorde parfaitement avec les Huîtres de nos côtes du Cotentin ainsi que les coquillages et les crustacés.
Revenons sur la Folle Blanche. Ce cépage est un des plus répandu dans le pays Nantais, souvent sous l’appellation « Gros-Plant ». Ce cépage blanc est à la base d’eaux de vie de grande qualité tel le Cognac et l’Armagnac mais il s’est trouvé supplanté après la crise phylloxérique par l’Ugni-Blanc.
L’origine reste incertaine et pourtant il serait né à Paris en 1910 dans un café du boulevard des capucines. Et l’histoire dit que le bistrotier aurait en plaisantant soutenu que la viande contenue dans son « sandwich » était à base de chair humaine, d’où le Croque-Monsieur. On retrouve bien là, la boutade à la française comme cette recette populaire.
Depuis, il est de toutes les tables et à toutes les sauces, qui n’a jamais mangé un Croque-Monsieur ?
Avec notre légendaire sandwich, il faudra un rouge léger mais avec de jolie parfum tel un Saint-Nicolas-de-Bourgueil.
Un Cabernet-Franc qui donne l’expression de son terroir, une belle fraîcheur, du fruit, de la finesse, de la légèreté, et l’harmonie des tanins pour notre Saint-Nicolas-de-Bourgueil.
Cette pâtisserie tient son nom de la ville de Pithiviers et son origine se perd dans la nuit des temps. Le feuilleté et la crème d’amande la place non loin de la galette des rois en terme de saveur. Notre Pithiviers peut se trouver sous diverses formes et notamment recouvert de glaçage agrémenté de fruits confits.
Un long vieillissement en cave et en bouteille révèle toutes les qualités de ce Vouvray moelleux. Le chenin a donné ses raisins rôtis par le soleil et le vent doux de la douceur tourangelle ainsi que tout son potentiel pour accompagner notre Pithiviers.
Un nectar qui après une longue fermentation et une grande patience en cave nous délivre une robe d’or, avec un nez de prune, de miel, de fleurs blanches. La bouche est dense, douce, longue à souhait, sans aucune lourdeur grâce à la pointe de vivacité de la finale qui vient parfaire l’équilibre.
La « Gâche » au moyen âge puis aujourd’hui la Brioche, son aspect et sa recette en ont fait à l’origine le gâteau de la mariée. Traditionnellement la Brioche Vendéenne est de toutes les fêtes religieuses et de tous les moments qui rythmes la vie d’une vendéenne et d’un vendéen.
Vous tomberez sous le charme d’une Vendanges Tardives d’Alsace avec votre brioche vendéenne. Des reflets d’or avec un nez ouvert sur l’abricot et la mirabelle confite et des touches épicées. Ample, velouté, gras sans lourdeur grâce à une belle fraîcheur. Un équilibre parfait sur une finale d’une harmonie rare.
La Carbonade est un plat typique de la Belgique et du Nord de la France. Ce n’est pas de la viande grillée comme son nom pourrait le laisser croire, mais une viande en sauce avec bien entendu…. De la bière.
Ce ragoût est connu depuis le moyen âge, il était mijoté longuement sur la braise d’où son nom qui provient du mot « charbon ». De plus il a un cousin qui lui est mijoté dans le vin « le bœuf bourguignon ».
Un met du Nord-Pas-de-Calais se déguste forcément avec de la bière, alors pourquoi pas. Cependant les viandes en sauces s’associent aussi avec des vins légers.
La Carbonade est un plat riche et savoureux plutôt à mettre sur la table en automne ou bien en hiver. Je pense à un Beaujolais qui se marie parfaitement avec tous les plats d’automne mijotés et en sauce. Juliénas, Morgon, Brouilly etc… Vous avez le choix de tous les crus du Beaujolais.
Le gâteau de Compiègne ou Compiègnois à été créé à l’occasion du mariage de Napoléon avec Marie-Louise le 2 avril 1810.
De par sa forme cette pâtisserie peut rappeler le décor antique qui a caractérisé le banquet avec le protocole et l’étiquette repris de l’ancien régime.
Au dire de l’officier Coignet, spectateur du grand couvert : « Si c’est imposant, ça n’est pas gai ».
Je suis persuadé que le Compiègnois avec sa douceur et ses fruits a su relevé le palais à défaut de l’ambiance.
Pour accompagner ce dessert de l’empire un Champagne rosé s’impose. Un champagne rosé de récoltant manipulant avec sa belle robe saumon, son nez élégant, sa bouche équilibrée, fraîche et complexe, un fruit délicat, tonique et légèrement acidulé, tout en harmonie.
Un mirliton c’est une flûte… Il est vrai qu’à Pont-Audemer les Mirlitons sont sous la forme d’une cigarette russe, peut-être à l’origine de son nom ?
En tous les cas notre Mirliton de Rouen est une pâtisserie haut-normande depuis le XIX éme siècle et malgré une moindre consommation aujourd’hui, cette tartelette d’une belle richesse n’en est pas moins appréciée des gourmets.
Deux côtes distinctes mais que l’on peut associer dans l’assiette et le verre. Le Mirliton de Rouen avec un vieux Pineau des Charentes.
Des senteurs de noix, de figue, de miel, enrichies de notes de pain grillé. Une bouche ample, gourmande qui s’étire encore et encore sur les fruits secs et les fruits confits… Une merveille qui encourage le Mirliton de Rouen.