Douce Alsace…………….Surprenant Jura.
Douce Alsace……….Surprenant Jura,
Lundi 23 mars, départ pour l’Alsace, nous laissons notre Cotentin au lever du soleil,
pour une arrivée dans la soirée à Ammerschwir après un passage par le col du « bonhomme » (960 m d’altitude) ou toute la neige n’est pas encore fondue.
Mardi 24 mars, 8 heures du matin première dégustation au domaine « Martin Schaetzel » un alsacien chez qui je trouve encore des grands crus Rangen et des Kaefferkopf en vieux millésimes, car Monsieur Schaetzel et un passionné qui fait des « Alsace » parfaitement équilibrés, (sans trop de sucre), et surtout des « Alsace » qui savent vieillir en prenant de la complexité, d’une finesse et d’une élégance rare. Une maison qui fait preuve d’un grand professionnalisme.
Nous filons ensuite sur Katzenthal ( la vallée du chat ) d’où l’emblème du domaine Ecklé ( le katz ), un domaine qui lui aussi fait des « Alsace » sérieux, et équilibrés, nous sommes reçus par Mme Ecklé qui termine l’étiquetage de nos bouteilles pendant que je goûte son pinot noir. Un accueil chaleureux et franc avec un accent qui sent bon le terroir de ces douces vallées.
L’après-midi est engageant pour descendre vers le Jura, plus exactement à Pupillin, petit village près d’Arbois, ou je découvre un nouveau talent, (dans notre métier, il faut toujours être à la recherche du mieux faire ) celui du domaine « Petit », dégustation intensive de Vin Jaune, Arbois, Savagnin, Trousseau, Macvin, Vin de Paille et le prince des Vins Jaune, le fameux Château-Chalon, tout cela dans des millésimes fort intéressant.
Un petit rappel sur les Château-chalon :
le raisin est vendangé manuellement, foulé et pressé.
Le jus est décanté puis mis en fermentation, à l’issue le vin est soutiré et mis en fût de chêne pour un délai minimum de 6 ans et 3 mois.
Pendant ces 6 années les tonneaux ne sont pas « ouillés », c’est à dire complétés pour compenser l’évaporation.
Il se développe alors à la surface, un voile de levures qui travaille dans l’obscurité des caves et donne à ce vin son caractère propre.
Après une visite du domaine nous remontons sur Dôle ou après avoir eu 20° et un franc soleil, éclate un orage comme nous en connaissons rarement dans notre Cotentin.
Mercredi 25 mars, toujours aux aurores, nous prenons la direction de Beaune, car nous devons remonter sur Chablis, et oh ! surprise au niveau de la montagne de Beaune nous prenons une tempête de neige à 600 m d’altitude, en quelques secondes le paysage devient blanc.
Arrivée à Chablis au domaine « Collet » ou nous sommes reçus dans une franche bonne humeur, pour déguster des grands crus Valmur et quelques 1er crus qui seront à la hallette des notre retour.
Un attachement particulier à Chablis puisqu’il est le pays d’une bonne partie de mon enfance, j’y retrouve la maison de mes grand-parents et le domaine « Collet » qui à l’époque, était le voisin dans face.
Nous montons ensuite sur Courgis ou là encore je laisse m’envahir les souvenirs, les photos suivantes sont prises dans les vignes de Courgis dans le bas de la rue Jacques Ferrand.
Une petite parenthèse je recommande sur le Chablisien, le restaurant « le bistrot des grands crus », fin, copieux, accueillant avec Franck un serveur qui vient de Cherbourg, cela fait plaisir de rencontrer un « gars du pays », je salut au passage sa collègue qui ne d’émérite pas non plus et les chambres d’hôtes « La Marmotte » chez Mme Lecolle, cadre magique, tranquillité, simplicité.
photos les grands crus du Chablisiens
Il est temps pour nous de quitter la bourgogne, nous remontons vers notre Cotentin, vers notre Hallette aux Vins, dans le mois de mars sur trois voyages nous avons parcourus environs 7600 kilomètres, pour rapporter le précieux nectar, pour offrir à nos clients et amis le meilleur des vins de notre magnifique pays. Cependant notre tour de Gaule n’est pas terminé, nous repartirons maintenant au mois de septembre puis au mois de novembre car d’autres terroirs et d’autres découvertes nous attendent encore.