Gaulois

Gaulois.

Bien que quelques-uns aient eu la possibilité auparavant de boire grec, c’est le vin que les Gaulois ont le plus apprécié de leurs envahisseurs romains. Ils se sont très vite fait une réputation de gros buveurs. Les guerriers en lampaient de grandes quantités pour se donner force et courage, et il n’était pas rare qu’ils combattissent ivres…

En préférant des vins francs, honnêtes, aux mélanges, nos ancêtres les Gaulois ont fait avancer le goût et l’exigence du goût. Rétrospectivement, qui sont les barbares ?

Le vin des Allobroges, issus de vignes éparpillées de vienne au Dauphiné et à la Savoie, conquit Rome. Les techniques de viticulture et de vinification progressèrent sans cesse. On produisit de plus en plus sur des surfaces de plus en plus vastes et septentrionales. Le tonneau et la cuve en bois triomphèrent des amphores. La Gaule était devenue un grand pays de vin.

Qu’arriva-t-il dans l’antiquité tardive (IIIe et IVe siècles après J.-C.) ? Il arriva ce que nous connaissons bien : la surproduction ! La crise ! En particulier dans le Narbonnais (aujourd’hui le Languedoc). Mévente. Effondrement des cours. Arrachage des vignes. Reconversion en terres à céréales. Recours à l’aide de la tutelle : des viticulteurs bourguignons demandèrent des allégements d’impôts pour arracher de vieilles vignes et en planter de nouvelles !

La subvention est une plante grimpante d’origine celte qui s’est très bien acclimatée sur tout le territoire français et qui a prospéré dans toute l’Europe.

(Extrait du dictionnaire amoureux du vin, Bernard Pivot)

 

Sur tout le territoire où je traîne mes caligae, je croise la présence des Gaulois. Et par extension des Romains. A part chez les Bretons, qui me pardonneront, mais ils se veulent aujourd’hui encore plus celtiques que les celtes de l’époque.

 

 

 

 

 

Certes, les Romains d’après les écrits coupaient leur vin avec de l’eau, cela semble logique au vue des orgies et ripailles auquel ils se livraient, il fallait tenir dans le temps. Le Gaulois, plus cultivé sans doute, s’aperçut que le bon vin se boit tel quel.

 

 

 

 

 

Le gaulois avait donc le palais fin, la culture du sacrifice humain, et du glaive alerte. En revanche il était sans aucun doute bougon et têtu, sinon César (le Jules) n’aurait jamais vaincu en profitant de la discorde et de l’indiscipline de ces derniers. Pauvre Vercingétorix qui se voyant perdu, levant son hanap, chanta en voyant ses Arvernes se faire massacrer à coup de pilum : « Buvons un coup, Taranis, la rirette, buvons un coup nous pisserons dru ». La suite, l’histoire (la vrai) se raconte dans tous les manuels scolaire, la mienne est beaucoup plus drôle, avouez le ! Quant aux Gaulois….. Ils sont dans la plaine.