Lundi 9 novembre.

Ce jour est consacré au retour vers notre Cotentin, cependant avant de rentrer je ne peu me résoudre à quitter le vignoble et c’est plus fort que moi, l’appel d’une dernière cave est trop aigu, nous faisons donc une halte chez Philippe Gendron dans la vallée coquette près de Tours, d’où nous observe les troglodytes, dans le « Vouvray ».

La Cave creusée par Philippe Gendron.

Des milliers de bouteilles, au dessus le calcaire forme des stalactites.

Philippe c’est un personnage, j’avais déjà relaté ce curieux monsieur, cette force de la nature, dans un autre voyage mais à nouveau il veut nous faire faire le tour du propriétaire et puis je suis venu chez lui pour finir de charger mon véhicule.

Philippe Gendron, un personnage qui n’engendre pas la monotonie,

au dessus de nos têtes, des pièces de monnaie prisonnières de la roche.

Dans les entrailles de la terre, la cuverie sous la roche.

D’ailleurs après quelques dégustations et un tour du propriétaire, je reprends de son incomparable Vouvray qui plaît tellement à mes clients et amis.

Je me sers le dernier né des Vouvray “Clos Cartaud” qui est en élevage.

Je reviens sur Philippe pour un petit rappel, il est issus de cinq lignées de vignerons, il nous raconte sa « Vigne », entre autre celle qu’à planté son arrière grand-père en 1912 et qu’il vendange toujours, sa cave qu’il a creusé de ses propres mains, des centaines de mètres de galeries piochées et pelletées, il a failli du reste se trouver enterré vivant en creusant la roche, un labeur de titan pour un homme simple et fort sympathique qui lui aussi fait preuve de beaucoup de courage devant l’adversité et le travail, d’ailleurs sa production l’atteste, vous me croirez quand vous l’aurez goûté mais son Vouvray à le goût et l’arôme des roches composants sa cave, un parfum inimitable.

Chez Philippe Gendron, je m’initie au “remuage” des “méthodes champenoises”.

Une bonne poignée de main, un détour par les vignes du « Clos Cartaud », sur le plateau surplombant la vallée Tourangelle, et en route pour parcourir les dernières « bornes ».

La “Loge du Clos Cartaud”, dans les vignes du Vouvray “Clos Cartaud”.

Nous avons au cours de cette semaine parcouru 3500 kilomètres, goûté quelques 132 vins, sélectionné 35 vins, rapporté 1260 bouteilles, vu des paysages d’une beauté époustouflante et comme à chaque voyage fait des rencontres d’hommes et de femmes passionnés par leur métier et amoureux du terroir que nous offre notre France.

Dernier chargement,

pour le voyage de retour

vers notre Cotentin.

Un remerciement tout spécial pour celle qui m’a accompagné, soutenu, et alimenté ce périple de sa précieuse présence. Elle est la source de toutes les photos qui apparaissent dans les reportages, de surcroît dans l’ombre car derrière l’appareil photo, en l’occurrence c’est aussi la femme d’exception qui partage ma vie.

Remerciement à ma charmante photographe,

sans qui les reportages

de mes “voyages-dégustations”

n’auraient pas la même saveur.

Dimanche 8 novembre.

Chablis, avec son marché pittoresque, où au détour de ses étales nous rencontrons de véritable curiosités artisanales.

Un marché pittoresque, des curiosités, la charcutière fabrique son boudin sur l’étale.

Le Chablis,

Les Premier Cru Fourchaume,

sous le soleil couchant de novembre.

La journée est consacrés aux vignes où je suis avide de savoir, je profite d’un franc soleil bourguignon pour prendre des « leçons» sur la taille des vignes avec mon amie Nicole. L’entretien de ce terroir, la « plantation » du Chardonnay avec son mari Jean-Pascal. Toutes les notions essentielles du travail de la vigne et du métier de vigneron me sont transmises par ce couple travailleur et persévérant.

Leçons et cours sur la taille des vignes avec mon amie Nicole.

Notions d’entretiens et de plantation du chardonnay avec Jean-Pascal.

Je visite un endroit insolite appelé « l’entonnoir », et c’est « peu de le dire », car la forme de se vallon est effectivement une véritable « nasse ». Des coteaux sur des dénivelés impressionnants, des pentes à 70 %, un paysage un peu « lunaire » du fait que les feuilles sont tombées, il faut être courageux où un peu fou pour travailler ces vignes.

Lieu-dit l’entonnoir.

Lieu-dit l’entonnoir,

des coteaux avec des pentes à 70%,

Un paysage lunaire une fois les feuilles tombées.

Un dimanche riche en apprentissages, en savoir et en humanité.

Samedi 7 novembre.

Nous quittons le Beaujolais et ces habitants pour remonter sur la bourgogne, car je dois repasser par le Domaine Parigot. Souvenez vous au mois de septembre j’avais déjà mentionner ce Domaine chez qui j’avais trouvé des Volnay, des Meursaults, des Pommard ainsi que des Savigny-les-Beaunes. Je reviens vers eux car leurs vins ont été victimes du succès (ce que je comprend) et je dois de nouveau en présenter dans la collection de La Hallette Aux Vins, de plus par le biais de ce domaine je trouve des Meursaults 1er cru les charmes de 2006 qui sont absolument remarquables.

En arrivant sur Vézelay, La basilique et la crypte.

Je prend la pose avec ces passionnés d’histoire

de notre France, dans un lieu symbolique.

Je charge donc la précieuse cargaison et nous filons sur Vézelay, pour l’A.O.C Bourgogne-Vézelay. Mais Vézelay c’est aussi et surtout un lieu historique ou nous nous plaisons à flâner et à parcourir, d’ailleurs qu’elle ne fût pas ma surprise de voir devant la basilique, des personnages costumés comme aux grandes heures des mythes de notre pays, je me plaît à prendre la pause avec ses gens qui flattent mon plaisir de passionné d’histoire de notre France.

Le Sabotier du Morvan,

Au regard des drapeaux qui ornent

l’atelier, cela ne peut-être qu’une

“multinationale”.

Quittons Vézelay pour remonter sur le Chablisien, pays des vacances de mon enfance et où j’ai des amis viticulteurs. Nous faisons un crochet par Noyers-sur-Serein, cette cité médiévale ou le temps semble s’être arrêté. Je suis en admiration devant l’état de conservation de ces vieilles bâtisses dont les énigmatiques boiseries aiguise ma curiosité, et nous oblige à la modestie.

Noyers-sur-Serein, cité médiévale, le temps c’est arrêté.

Enigmatique cité, comme ses boiseries défiants les années et les siècles.

Mais ce soir nous serons en famille, avec cette joie des retrouvailles et des moments intenses de véritable amitié.

Vendredi 6 novembre (suite).

La Départementale 95 nous emmène vers d’autres dégustations, Chez la famille Perrachon, j’ouvre une parenthèse. En arrivant dans Juliénas, vous découvrirez un lieu mythique et plein d’un charme un peu vieillot mais avec un décor authentique : « Le Coq à Juliénas », un endroit chargé d’histoire, de « bien vivre » et de « bien mangé ».

La Départementale 95 nous emmène à Juliénas, à l’auberge “le coq”.

Nous quittons cette charmante auberge, pour monter de nouveau dans les coteaux à la rencontre de Laurent Perrachon. Il n’est pas avare de visites et d’appréciations, c’est lui aussi un « vrai » vigneron, qui fait un travail émérite et brillant.

Juliénas, les vignes de Laurent Perrachon.

Il me permet de goûter les vins du millésime 2015, encore en élevage dans des « Demi-Muids » et qui laissent exploser leur magistrale cheminement déjà empli d’évolution.

Le Moulin A Vent en élevage dans les demi-muids.

Je goûte, je regoûte, je déguste, je sélectionne.

Je reviens sur les Demi-Muids, ce sont des tonneaux d’une capacité de 500 à 650 litres, le demi-muids autorise des élevages longs avec des phases de réduction prolongée. Le Muid vient du latin « moduis » qui signifie mesure principale.

La cave de Laurent Perrachon, des trésors qui s’affinent.

Je goûte, je déguste, je juge, je sélectionne et enfin j’arrête ma décision, je charge le véhicule et après une poignée de main chaleureuse, nous quittons Laurent Perrachon et son vignoble.

Un moment de pur bonheur,

Dans les sous-sols de notre pays,

En charmante compagnie.

Vendredi 6 novembre.

Levés aux aurores, nous sommes en Beaujolais, c’est un lieu incontournable au mois de novembre à l’approche du Beaujolais Nouveau, cependant ce vignoble recèle aussi un vrai terroir et des vins de grandes qualité si l’on veut se donner la peine de le parcourir.

Un “vrai terroir” aux paysages magnifiques.

Les “Cadoles” du Beaujolais.

Notre première visite est pour le Château Moulin Favre, où le sourire de Céline nous accueil, une charmante femme d’un dynamisme et d’une gentillesse communicative, Armand son mari est plus sur la réserve mais nous sentons chez lui l ‘amour de son terroir et sa volonté de faire des beaujolais d’exception. Il est comme les paysans de chez nous, observateur, affûté et pugnace.

Céline et son Gamay, avec sa taille en “gobelet”.

Petite notion de taille,

avec Armand et ses Gamay.

La terre est basse mais généreuse.

Leurs vins sont à leur image, il ne faut jamais oublier que dans une bouteille il y a le caractère de celui et celle qui le travail. Ils prennent le temps avec nous d’ échanger, de nous faire visiter, de nous expliquer, de nous écouter, de nous faire comprendre, ils sont heureux de nous faire partager leur pays et leurs Beaujolais, cela se voit et se ressent.

Du sourire,

du travail,

du Beaujolais,

du plaisir.

Je goûte chez eux des vins remarquables, je suis surpris par l’élaboration de leurs Gamay, de l ‘engagement qualitatif, de la rondeur et du tempérament de leur production.

La qualité du travail,

l’acharnement à faire beau,

bien et bon.

Après avoir chargé notre véhicule nous quittons Céline et Armand en ayant le sentiment et la certitude d’avoir croisé de « l’humain » dans ces vins là.

Dernier “coup d’œil ” sur des paysages d’exceptions.

Jeudi 5 novembre (suite).

A 20 km au nord de Valence se situe Tain l’Hermitage, célèbre pour ses appellations de prestige, j’y retrouve le fameux Domaine des Remizières, des coups de cœur en pagaille dans le guide hachette, le Domaine des Remizières c’est du sérieux, du solide, du concret, une volonté et des tâches bien déterminées pour chaque membre de cette famille ou le travail et synonyme de rigueur et de soin.

Le Domaine des Remizières,

du sérieux, du solide,

de la rigueur, du soin.

A Tain l’Hermitage.

Leurs vins sont de même définition, avec beaucoup de maintien, de gras, de finesse, de structure.

Des vins avec beaucoup de maintien,

de gras, de structure, de finesse.

C’est plus que du plaisir de déguster ces vins, c’est de la gourmandise, une pur délectation, un vrai bonheur, un ravissement.

Domaine des Remizières,

Tain l’Hermitage.

J’ai encore de vieux millésimes du Domaine des Remizières mais leurs blancs dont je ne dispose plus sont incontournables, je me laisse séduire et je prend possession de ce délice.

En repassant le Rhône direction les Côtes Rôtie.

Mais le temps passe est je voudrai passer Lyon avant les heures d’embouteillages d’autant que je dois faire un « crochet » par les Côtes Rôtie, nous prenons congés et en route pour le Beaujolais.

Lyon, derrière le tunnel encore quelques kilomètres et nous sommes en Beaujolais.

Jeudi 5 novembre.

Beaumes-de-Venise, sont vignobles, ses ruelles encaissées, ses remparts, son église avec en toile de fond le Mont Ventoux.

J’ouvre une parenthèse car je veux faire une recommandation pour le « relais des dentelles », une cuisine excellente, copieuse, raffinée, pour un prix défiant toute concurrence, des chambres d’hôtes qui ne sont pas en restes, dans un cadre rustique mais chaleureux, nous sommes reçus avec un large sourire et beaucoup d’humour avec plein de petite intentions et une distinction toute particulière. Un grand bravo au charme de ce logis.

Hélas, la brume nous empêche de voir les Dentelles de Montmirail.

Sorti de Beaume-de-Venise nous rejoignons Vacqueyras dans la brume du petit matin, nous sommes attendus au Château de Montmirail pour une sélection de Vacqueyras et Gigondas.

Le Château de Montmirail.

La encore des vins d’exception bien dans leur typicité, leur originalité, leur terroir, ma sélection faite, je charge de nouveau le véhicule du précieux élixir pour remonter la vallée du Rhône.

Mercredi 4 novembre (suite).

Châteauneuf-du-Pape, le Domaine du Galet des Papes, qui porte bien son nom puisque son vignoble est recouvert par de gros galets qui emmagasinent la chaleur du jour pour la restituer la nuit au raisin.

Châteauneuf-du-Pape, le Domaine du Galet des papes.

De nombreux cépages composent l’A.O.C Châteauneuf-du-Pape et il faut avoir toute la maîtrise de Mr Mayard et de sa fille Blandine pour arriver à un « nectar » d’une « émotion » exceptionnelle.

Les couleurs d’automne, les fameux galets du domaine.

Votre serviteur étant toujours à la recherche de petites « perles », je ne peux pas mieux tomber car chez les « Mayard » les vieux millésimes sont légions et je me régale d’avance de les voir entrer dans la collection de la Hallette Aux Vins pour votre plus grand plaisir.

Les “millésimes” collection du Domaine.

La visite guidée des lieux par Mr Mayard est un régal, il est comme ses vins, impétueux, aimable, traditionnel, généreux, enthousiaste, franc et sincère. Il nous raconte ses ancêtres, ses caves, ses vendanges, ses vinifications, ses fûts, ses vins, en un mot toute sa vie. Tout cela autour des fameux Châteauneuf-du-Pape que je déguste avec respect.

Visite de la cave d’élevage et de la cuverie avec Mr Mayard, toute la vie d’un homme.

La dégustation de la collection Domaine du galet des Papes.

Je tombe sous le charme des vins de cette maison, de ce domaine où les gens sont encore accrochés à ces valeurs qui font la qualité des êtres bienveillants.

Une Châteaunevoise ou

Castel-Papale du Cotentin.

Cependant il nous faut quitter ce terroir pour continuer notre route vers Beaumes-de-Venise.

Mercredi 4 novembre.

Nous quittons Bandol, en passant devant Aubagne, Aix-en-Provence, pour remonter entre Avignon et Orange sur la rive gauche du Rhône au Domaine de Rochemond.

Domaine de Rochemond,

Rive gauche du Rhône.

Je me rend compte que le petit crachin de mon Cotentin n’est rien à côté des trombes d’eau qui tombent ici, plus je monte dans le vignoble plus j’ai l’impression de rouler dans une rivières, les vignes sont ravinées, les routes prennent la couleur de la terre où elles sont partiellement inondées.

Tempête sur la “Syrah”

Mais qu’à cela ne tiennent nous arrivons sur le plateau pour rencontrer Monsieur Philip qui fait preuve d’un enthousiasme communiquant, et qui n’est pas avare de ses dégustations, toute la collection du domaine est goûtée puis pour certains vins regoutés.

Echange enthousiaste, je goûte toute la collection du domaine.

La cuverie en pleine effervescence, l’étiquetage des bouteilles.

Ensuite la décision m’appartient pour ces vins d’une qualité irréprochable et qui font preuves de beaucoup d’attention, cela ne me surprend pas car le Domaine de Rochemont va de coup de cœur en coup de cœur dans le fameux guide hachette.

La limpidité, la couleur, le nez, les arômes.

L’attaque, le goût, la longueur, la finale.

Nous redescendons les coteaux pour repasser le Rhône impétueux et nous diriger vers la résidence d’été des papes d’Avignon.

Domaine de Rochemond, des prix et des coups de cœur.

Les trois couleurs du Bandol

Mardi 3 novembre (suite).

Dernier rendez-vous pour cette folle journée riche en rencontres et en découvertes, Nous arrivons à Bandol déjà très tard au Domaine de La Suffrène.

Nous arrivons déjà tard

au Domaine La Suffrène.

C’est ici que le cépage phare du Bandol, le Mourvèdre s’exprime avec beaucoup de richesse et de matière, il apporte la structure et la finesse ainsi qu’une grande palette aromatique, Je trouve dans ce domaine de vieux millésimes qui sont d’une telle complexité qu’il me faut les acquérir pour ma cave dans la pensée de mes clients et amis.

La collection des Bandol, richesse, matière, structure et finesse.

Au passage, nous tenons à remercier notre œnologue de nous avoir attendu tard dans la soirée, pour sa patience et sa disponibilité car non content d’avoir goûté toute la collection ainsi que de vieux millésimes, cette charmante dame nous fît visiter la cuverie et les foudres d’élevage du Bandol.

Echange sur le Bandol, visite de la cuverie.

Extérieur de la cuve et intérieur de la cuve ( la photographe n’hésite pas ).

Après avoir chargé le véhicule et une journée bien remplie où nous avons goûté pas moins de 26 vins nous rentrons fourbus à notre hôtel.

Des Bandol qui m’attendent, un chargement de Costières de Nîmes,

Cassis et Bandol.

Mardi 3 novembre (suite).

La route nous mène vers les calanques chères à Pagnol, les vignobles de Cassis, Le célèbre Château Barbanau nous tend les bras de sa mer de vignes.

Le vignoble d’appellation Cassis,

du Château Barbanau.

Au bout d’une allée, niché entre les falaises et les vignes ce domaine produit des blancs séduisants d’une grande finesse mais aussi des rosés de gastronomies d’une excellente tenue.

Le domaine,

niché entre les falaises.

l’AOC Cassis “le clos val bruyère” et les rosés de gastronomie.

Argile et calcaire se mélangent sur les collines qui dominent la mer, et les vignes présentent sur ces collines donnent ce terroir propre et défini aux 7 hectares d’A,O,C Cassis du Château Barbanau.

Couleurs d’automne sur les vignes de Cassis.

Cependant la nuit tombe et notre journée n’est pas finie, il est vrai que dans ce domaine la personne qui nous a reçu est d’une simplicité et d’une gentillesse comme les vins qu’elle nous a présenté.

Simplicité et gentillesse,

de ce domaine.

Il faut dire que cette charmante jeune femme est la fille d’un gendarme, née en Alsace ayant transité par le bordelais pour définitivement s’établir en Provence ( je lui avais promis que je le mentionnerai avec le sourire, j’espère qu’elle ne m’en tiendra pas rigueur),

Une dernière poignée de main, quelques rires et nous repartons vers d’autres vignes…